7 août 2014
Sans le savoir, votre jardin héberge peut-être une fleur qui sauve des vies.
La digitale pourpre est une plante ornementale très populaire, car elle produit, sur une longue tige rigide, dans les tons de roses et mauves de belles grosses fleurs en forme de doigt. Ce que vous ne savez peut-être pas c’est qu’elle est aussi à la base d’un médicament utilisé pour traiter les maladies cardiaques.
C’est en 1775 que le médecin et botaniste anglais William Withering réussit, pour la première fois, à isoler la substance active des feuilles de la digitale pourpre et à décrire son effet sur le muscle cardiaque. La digitaline, nommée ainsi d’après le nom de la plante dont elle est extraite, permet de ralentir et régulariser le rythme cardiaque en plus d’augmenter la force de contraction du cœur. On s’en sert encore aujourd’hui pour traiter certains cas d’insuffisance cardiaque et d’arythmies.
Mais attention, malgré ses effets bénéfiques, la digitaline est toxique et la différence entre la dose thérapeutique et celle pouvant causer la mort est très faible. Cela ne veut pas dire qu’il faut bannir la digitale pourpre de vos jardins. Il suffit de s’assurer que personne ne puisse en consommer, particulièrement les jeunes enfants et les animaux domestiques.
Bien qu’elle soit originaire du vieux continent, on peut observer la digitale pourpre à l’état sauvage au Québec. Elle pousse généralement à l’orée des bois, dans les prés et les champs où le sol est frais et où il y a un peu d’ombre. Sa taille et ses couleurs voyantes la rendent facile à repérer pendant les mois d’été.
| Digitale pourpre - observée le 2 août 2014, le long du Chemin de Newaygo à Wentworth-Nord près du Lac Saint-François-Xavier |
