L'arisème petit-prêcheur est une fleur printanière peu flamboyante, mais particulière. En forme de calice avec un capuchon vert rabattu elle se camoufle dans la verdure environnante et n’est pas toujours facile à repérer. Son nom commun lui vient de sa ressemblance à une chaire où jadis le curé faisait son sermon.
Synonymes : petit-prêcheur, ariséma rouge-foncé
Toxicité : L'arisème petit-prêcheur contient des cristaux d'oxalate de calcium qui causent, après ingestion, des brûlures intenses dans la bouche et la gorge ainsi qu'une sensation déplaisante d’aiguilles bloquées dans la bouche.
La « fleur » est en fait une inflorescence (un groupe de fleurs) entourées d’une feuille modifiée. Cette dernière est rayée verticalement rouge foncé et blanc et se nomme la spathe. Elle forme un cylindre couvert qui protège les véritables fleurs qui sont très petites, peu attrayantes et regroupées sur le spadice, une sorte de tige en épi.
Il y a généralement 2 feuilles par plant, chacune a 3 folioles et mesure en moyenne de 7 à 9 cm.
La tige est cylindrique, rigide, ressemblant à celle d’un oignon. Elle s'élève de 20 à 100 cm en hauteur.
Les fruits sont de petites baies rouge vif regroupées en grappe au bout de du spadice.
L'arisème pousse dans les érablières, les lieux humides, les terrains semi-marécageux et au bord de l’eau.
Réparti depuis l'Outaouais et les Laurentides jusqu'à la Gaspésie, et incluant la région du lac Saint-Jean.
Il existe au Québec une autre espèce d'arisème : l'arisème dragon, mais ce dernier est beaucoup plus rare. On le distingue de l'arisème petit-prêcheur par sa feuille unique avec plusieurs folioles qui forment un arc au-dessus de la fleur. La fleur est beaucoup plus discrète et ne possède pas de stries rouge foncé. Cependant, le spadice est très allongé et dépasse de la spathe, un peu comme une langue de serpent.