La berce du Caucase est une plante qu'il faut prendre au sérieux. C'est une plante majestueuse et spectaculaire qui peut atteindre 5 mètres de hauteur, mais ce n'est certainement pas la principale raison pour laquelle il faut s'y attarder. C'est plutôt parce qu'elle représente un important risque pour la santé et pour la biodiversité. Le contact avec sa sève qui contient des toxines appelées furocoumarines combiné à l'exposition au soleil cause une affection cutanée dont les lésions ressemblent à des brulures qui peut être très sévère. C'est aussi une plante envahissante qui se disperse et se multiplie facilement grâce à une production massive de graines et la formation de nouvelles tiges à partir de ses racines existantes. Comme elle pousse tôt au printemps et produit un immense feuillage très dense, elle prive les autres plantes de lumière et empêche leur développement perturbant ainsi l'équilibre des écosystèmes où elle est présente.
Pour en connaître plus sur les mesures à prendre en cas d'exposition ou sur les techniques de gestion et de contrôle de cette plante, consultez le document suivant préparé par le gouvernement du Québec : Document gouvernement du Québec - Berce du Caucase
Synonymes : berce géante, Cartwheel Flower, Giant Cow Parsnip
Les fleurs de la berce du Caucase sont regroupées en ombelles aplaties qui ressemblent à un parapluie inversé. Chaque ombelle porte de 50 à 150 rayons originant tous du même point. Chaque rayon supporte une ombellule portant à son tour quelques dizaines de fleurs blanches ou plus rarement rosées. Une ombelle mesure de 20 à 50 cm de largeur.
Les feuilles de la berce du Caucase sont énormes, elles peuvent mesurer jusqu'à 1,5 m de large et 3 m de long. La feuille, pétiolée, est divisée en trois folioles, profondément découpées et dentées. Les folioles des feuilles inférieures sont portées sur des pétioles secondaires de moins de 10 cm. La face inférieure des feuilles est verte et son apparence peut varier. La surface peut être lisse ou légèrement écailleuse. Elle peut être poilue ou glabre. Si des poils sont présents, ils sont blancs et rudes. La face supérieure est sans poils et a un aspect cireux.
Comme le reste de la plante, la tige de la berce du Caucase a des dimensions impressionnantes pouvant atteindre jusqu'à 10 cm de diamètre à sa base. Elle est verte, robuste, cannelée, creuse et porte des poils blancs, rudes et éparts principalement à la base.
Elle est parsemée de nombreuses taches rouge framboise à violet étendues et bien définies.
Le fruit de la berce du Caucase est un akène sec, plat et oval, mesurant de 6 à 18 mm de longueur sur 4 à 10 mm de largeur. À maturité, il est beige et porte de quatre à six canaux résineux bruns et gonflés vers les extrémités. L’akène est entouré de deux
ailes membraneuses et planes qui facilitent sa propagation. Il contient
deux graines.
La berce du Caucase est une plante qui préfère les habitats frais et humides.
Elle colonise principalement les secteurs perturbés le long des berges des cours d’eau, des fossés, des chemins de fer et des routes. Elle peut aussi se développer dans les prés et les terrains vagues, ainsi que dans les champs agricoles.
Selon le ministère du Développement durable, Environnement et Lutte contre les changements climatiques, depuis qu'elle fut signalée pour la première fois au Québec en 1990, la berce du Caucase a été repertoriée dans la majorité des régions de la province. Seules les régions les plus nordiques en seraient encore exemptes.
Régions où la berce du Caucase a été aperçue :
Bas-St-Laurent,Capitale Nationale, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalache, Estrie, Lanaudière, Laurentides, Laval, Mauricie, Montérégie, Montréal, Outaouais, Saguenay-Lac-St-Jean.
La berce du Caucase peut être confondue avec la berce laineuse. Cette dernière est indigène au Québec et se trouve plutôt dans les zones maritimes, mais peut parfois coloniser d'autres milieux. Quoiqu'elle puisse aussi causer des lésions cutanées, leur sévérité est moins importante. Elle se distingue de la berce du Caucase par une plus petite taille, une ombelle à moins de 50 rayons, un plus petit nombre ou une absence de tache rouge sur sa tige et la présence abondante de poils sur la face intérieure de ses feuilles et sur toute la longueur de sa tige. Pour des photos comparant les deux espèces voir le site de l'Université Laval